Halte aux mythes, aux rythes et aux thèses officielles !
J’veux pas voir le Hip-Hop finir la tête dans une poubelle.
Elle est ficelée la liberté de penser
Qui y a dix ans brisait le conformisme tel un pavé.
Le son d’en bas, l’expression des sans-voix,
S’amuse aux « qui mieux mieux », aux « qui plus plus » dans les médias.
Signe des temps, on troque les valeurs
Contre des idées piégées qui m’provoquent un haut le coeur !
J’ai pas d’fascination pour l’étincelant, pour l’or massif,
« Faire d’la caillasse », nouveau leitmotiv.
Ca vante le buisness, le corps à corps avec la vie,
Ca n’a pas d’sens , demande à ceux qui font ça par dépit.
Mais ceux qui pèsent, les mêmes depuis des millénaires
N’ont qu’une seule crainte, c’est qu’un matin on fasse péter nos fers
Et si tu kiffes leurs manières, leurs gros salaires,
C’est bras ouverts, qu’ils t’ouvriront leurs sphères.
Refrain
Enlève ton masque, remballe tes paillettes
Tu veux éblouir et qu’les starlettes te guettent.
Y a pas de dollars dans ma vie, qu’des clopinettes,
Sur mes épaules, j’ai encore toute ma tête.
Pas besoin de panoplie ni de déguisement trop p’tit
Y a pas de villas, dans ma Seine-Saint-Denis ;
Elle saigne trop tous les jours pour que je joue faux
Le vrai combat il s’mène, du haut de notre modestie.
Certains remportent une manche sur la fatalité
Manque de chance ça gonfle des mollets à la tetê,
Comme une revanche obstinée à prendre sur cette chienne de vie
Ils s’engouffrent à cent à l’heure pour un chimérique paradis.
Ton BM glisse, tes pneus crissent et t’es tout fier
Et tes méninges bonhomme, elles ce qu’elles marchent au sans plomb ou au super ?
Du m’as-tu vu dans ta turevoi, quelle indécence,
Alors qu’les mômes d’en bas d’chez toi partent pas en vacances.
Mais c’est dans l’air du temps d’jouer les caïds
Oh non, t’es pas un PD mec, tu fais rugir ton bolide,
Et les écervelées : « Y a combien de ch’vaux sous ton capot ? »
Laissent mes sens en sommeil comme la techno ou la coco.
Ca flambe neuf, c’est chromé, j’sors mon euf
Pour cramer ces desseins sans teint, j’roule en 2 4 9.
J’te dis un secret mec mais chut, motus :
« Y’a des défilés de princesses tous les jours sur ma ligne de bus »
Mes mots j’les destine pas aux clips de MCM
Pas d’starcos, pas d’piscine, pas d’BM
Pas d’chlass dans ma chepo, pas d’feu, pas d’panoplie,
J’pars au combat le point levé et la fleur au cromi.
J’ai pas d’fascination pour la gâchette facile,
Pour l’intimidation gominée du mafia style.
Pas d’fascination pour les regards de killers,
Ou la la les rides sur le front, mec fais gaffe, tu vieillis avant l’heure.
Refrain