RefrainJ’parle pas la langue de Molière, j’suis un prolo gentilhommePourtant j’aime les belles rimes, les tirades qui résonnentEt les mots qui m’animent, les mots qui m’plaisent,J’suis loin de les avoir enregistrés à l’académie française.Si ça cornegidouille autant que ça bédave,Vive la rencontre lexicale du ciel et des caves !Y’a des mots épicés, des mots glacésDans le mixionnaire qui me sert à voyager.Et si j’suis fumace, que le courroux violace mes airs enchantés,Que j’ai envie que mon caillasse fracasseLes vitrines de la voie lactée,Si j’ai le « seum », que j’suis vénère mon frère contre la terre entière,J’m’exprime rarement en versPour cracher ma colère.Et si j’suis heureuxQu’tu vois au fond de mes yeuxMon âme qui sourit,Qu’j’écris en pagailleDes salamalexandrins pour dire merci la vie,Qu’j’fais des clins « d’yeux » aux musesPour que jamais ne s’use le bagou des trottoirs,Ni les mots qui se croisent et s’emmêlentAux cordes de ma guitare.RefrainSi j’ai le coeur grosQu’il pleut dans ma têteDes vers saturniens,Qu’j’ai le moral à zéroPlus de mal que de motsPour écrire un refrain,J’aimerais m’jeter par terreComme un gamin qui réclame son Pokemon ;Pas facile d’exprimer les affres d’un coeur qui bourdonne.Et si j’suis amoureuxQue je multiplie par deuxLes rêves et les doses d’espoir,Qu’j’ravitaille en couleurs et en fleursLes murs gris et les tableaux noirs,J’ai envie de chanter I love you ma chérieMa chebba mi corazon,C’est le moment où le violon tziganeLaisse sa place au trombone.





