Planer au dessus du mondeEn empruntant tous les vents,Et puis les courants sans péagesDécouvrant huit cents paysages.Planer les bras ouverts, comme pour le saut de l’ange ;En fin brasser du vent, sans que cela dérange.Planer avec les yeux ouvertsEn affûtant ses serres d’aigle ;Emporter les bergers pervers,Epargner les moutons espiègles.Dans le désert d’Icare, décidant du décor ;La nuit comme un condor et lorsque les cons dorment.Planer, saluer en voisinMes petites sœurs les planètes ;Planter fièrement dans l’atmosphèreDe jolis drapeaux sans frontières.Me prendre pour Narcisse et au dessus des mers,Large miroir d’écume, parvenir à m’y plaire.Planer et si c’est cher d’oserUn jour voler sans kérosène ;Disparaître alors en tempête,Sans le moindre regret, sans haine.Avec les honneurs du rêveur kamikaze,Avec les adieux du rêveur kamikaze....





