Thomas Pitiot, 2011, in La Place de l’autre
Il n’y a que les richesQui baptisent leurs avenuesQui construisent des palais sur nos frichesEt qui choisissent le nom de nos ruesGénéraux « va t’en guerre »Rédacteurs de l’histoireNotables habitués des ministèresLes belles âmes se font si raresMoi qui n’ai plus d’autres adressesQue les maisons que je traverseJ’ai trouvé cette plaque sur un trottoirComme un fruit mûr tombé au hasardRefrain :Aubervilliers, Arthur RimbaudMes origines, mon horizonAubervilliers, Arthur RimbaudMon origine, mes horizonsDepuis ce privilège,Je vis plus légerJ’emporte ma maison toucher la neigeEt les terres où il ne pleut jamaisJ’aurais pu tellement mal tomberNeuilly-sur-Seine, Général de GaulleLa rue d’un poète, c’est bien ma veineDans une ville berceau d’humanitéMais les lois sont toujours ainsi faitesQu’il nous en coûte de vouloir s’envolerComme si c’était toujours malhonnêteD’arracher ses petits bouts de libertéRefrain