Thomas Pitiot, 2011, in La Place de l’autre
Toi qui as combattu toutes tes peursTu perds plus ton temps à compter les heuresT’as bouclé tes toutes dernières valisesDépassé les souvenirs qui s’enlisentToi qui as goûté à toutes les sueursVoyagé sur les vieux bateaux à vapeurQu’as offert tant de fois ta chemiseQu’as dormi dans les draps des femmes les plus exquisesSi, si tu t’en vas l’amiNe m’oublie pasSi, si tu t’en vas l’amiRepasse un jour chez moiToi qui as eu tant de frères et sœursQu’as fait des bouquets d’utopies et de fleursQui as bu les rires et les larmes d’une métisseEt un jour, les mots s’adoucissentEternel insolent sans professeurQui connais les belles chansons par cœurQui rêves à des lendemains qui guérissentQui pleures à chaque fois que les histoires se finissentSi, si tu t’en vas l’amiNe m’oublie pasSi, si tu t’en vas l’amiRepasse un jour chez moiSi, si je suis loin d’iciJe penserai à toiEt quand je reviendrai au paysTu seras là, n’est-ce pas… ?