(Chanson d’amour dialectique)
Thomas Pitiot, 2002, in La Terre à Toto
Ma p’tite nana, j’l’ai eu en gouillema ;En magouille quoi, en magouille.Des beaux p’tits lots comme ça, y’en a pas tous les joursElle est tombée du camion et j’étais là.Sur ce coup là, c’est vrai, je l’ai joué solo ;J’ai écrit à la craie mon seul prénom sur le cadeau.RefrainEt depuis on s’engueuleComme du poisson chéri,On laisse aller nos cœurs’ elle,Elle me dit « Je t’aime, t’es beauQuand tu fais la vaisselle ».On s’engueuleComme du poisson chéri,On se fait des milliers de bises’billesPrises de becs, prises de bouches,Toujours sur le fil.Autrefois j’balisais quand elle f’sait sa valise etMenaçait de rejoindre les alizés.Un jour elle s’est enfuie jusque dans les escaliersMais m’a crié par la f’nêtre « Surtout n’sors pas, j’ai pas mes clefs ».Moi j’étais disposé à partager tout avec elle,Les moments de bonheur, de tendresse et…le loyer.RefrainMa p’tite nana, elle ressemble à la vieAvec des hauts et des bas, des ébats hauts et des débats ;Car l’amour dialectique, ça nourrit les contradictionsEt les passions et les jours passent à tes côtés, à t’écouter.A t’écouter me dire « Parfois tu es si lourd, si gras,J’aimerais que t’écrives une belle chanson d’amour pour moi ».Refrain