Thomas Pitiot, 2007, in Griot
Refrain :Moi j’connais toutes les rues d’paris,Mes deux parents étaient taxis.Sur les faubourgs d’la capitale,J’ai tout capito tout petit.Moi j’connais toutes les rues de Paname,Mon père f’sait voyager les damesEt les messieurs aussi parfois,On choisit pas toujours dans c’métier là.Un jour ma mère m’a dit : « bonhomme,J’vais t’apprendre à r’connaître un con ;Tu vois ce furieux qui klaxonne,Pour que j’écrase le pauvre piéton !? »,Et ça, ça l’énervait.C’était marrant quand par hasardIls se croisaient Gare Saint-Lazare,Pour quinze secondes, baisés volésEt l’autre con toujours de klaxonner,Et ça les énervait.RefrainJ’me souviens d’ces deux bourgeoisesQui avaient fait pleurer maman,Une humiliation sournoiseDans ce bel arrondissement.J’ai compris qu’la charité des richesEt que leurs pourboires sans regardsN’ont pas l’respect ni le sourireD’un Ménilmontant d’un Rochechouart.Chacun avait son tableau d’chasse,Rivalisait depuis son trône.« Bah moi c’matin Gare Montparnasse,Vous d’vinerez pas qui j’ai chargé,Et ben le gros Zitrone ! ».Les repas d’famille s’animaient,On déchaînait les polémiques ;Et au dessert quelqu’un tranchait :« T’avais raison la rue d’la liberté,Elle est à sens unique ! ».Refrain